Mon Gui !

Gui,

Tu es grand, tu es beau (magnifique même), tu es fort, tu es majestueux, tu es rayonnant, tu es mon petit frère.

Mais, ce n’est pas juste un frère que je perds aujourd’hui. C’est aussi ma moitié, mon confident et mon meilleur ami.

À qui je vais raconter mes secrets, mes joies, mes peurs, mes progrès, mes rencontres ? Qui est-ce que je vais pouvoir appeler à tout heure du jour ou de la nuit ? Qui je vais appeler pour raconter des conneries, parler de tout et de rien, rire de n’importe quoi ? À qui je vais pouvoir envoyer toutes ces photos ridicules et qui va m’en envoyer ? Avec qui je vais partager tout ça, maintenant ?

Tu es parti et c’est la moitié de mon cœur qui s’est envolée. Mon bébé, mon amour, mon petit frère chéri, tu me manques déjà.

Tu es mon plus grand trésor. Je suis si fière de tout ce que tu as accompli, tout ce que tu as fait, peint, chanté, joué, crié, hurlé et de tout ce que tu as vécu.

Tu es dans mon cœur pour toujours et à jamais. Tu étais mon rayon de soleil, ma joie, mon bonheur, ma moitié. Tu seras maintenant mon étoile.

Sois sûr d’une chose, c’est que jamais tu ne disparaîtras de ma vie. Tu fais et tu feras toujours partie de moi. Tu es mon grand amour, tu es mon frère, mon sang, tu es éternel. Je t’aime comme je n’ai jamais aimé personne.

J’espère que tu es libéré de tes peurs et de tes démons et que tu te sens heureux, maintenant, où que tu te trouves. J’espère aussi que tu ne m’oublies pas et que tu flottes au-dessus de moi pour veiller à ce que ta grande sœur ne se perde pas.

Peut-être voudras-tu que je t’emmène voler avec moi en parapente. Je te donne rendez-vous et je t’attendrai, au-dessus de la Tournette. J’aurais aimé t’emmener avec moi en biplace, je le ferai, mais autrement. Je t’avais dit que c’était mon projet en rentrant en France, apprendre à faire du biplace. Tu as voulu précipiter les choses, c’est ça ? Me forcer la main pour que je m’y mette plus tôt. Eh bien, je te jure que je vais m’y mettre !

Je n’aurai pas l’honneur de te présenter mes amis, mes amours, ni mes enfants. Mais je leur parlerai de toi, je leur dirai qui tu étais. Je leur dirai quel beau jeune homme tu étais, comme tu étais drôle, comme tu étais généreux et sincèrement gentil, comme tu dessinais bien, comme tu jouais de la batterie jusqu’à nous épuiser, comme je t’admire et comme je t’aime. Je leur dirai comme on s’aimait, comme on s’entendait si bien et comme on partageait tout.

Je pouvais compter sur toi dans toutes les situations. Maintenant, tu peux compter sur moi pour avancer, pour aller de l’avant. Tu m’as tant aidée et tu continues à le faire, discrètement, là, perché sur mon épaule, près de mon oreille et au creux de mon cœur. Je vais vivre Gui, vivre pour nous deux, découvrir, avancer, aimer. Je vais le faire, mais laisse-moi un peu de temps pour me remettre de tout cela.

J’irai en Patagonie, c’est promis ! Je ferai ce voyage, coûte que coûte. Je te ferai voir ses paysages magnifiques, je t’emmènerai dans la cathédrale de marbre. J’irai, pour toi, et avec toi, mon cœur.

Tu étais un poète et, ce lieu que tu as choisi est lui aussi d’une grande poésie. Ta vie est un poème que je garde précieusement au plus profond de moi.

Tes mains sont froides mais ton cœur est chaud. Il est brûlant de tout l’amour que j’ai pour toi.

Je t’aime, pour toujours, mon amour,

Ta grande sœur.