ACTE 1
Cette année, c'est décidé, je passe la barre des 100 km en parapente, version FFVL (fédération française de vol libre), avec calcul des distances à partir de balises, points caractéristiques choisis en fonction des types de vols (triangles, aller et retour, distance avec 2, 3, 4 ou 5 points de contournement, quadrilatères). Jusque-là, je me contentais de mesurer au plus près ma trace GPS, mais même là je n’étais arrivé qu’à 90 km (pour une belle balade dans le massif des Aravis, il y a déjà quelques années en arrière).
Cette année, c'est décidé, je passe la barre des 100 km en parapente, version FFVL (fédération française de vol libre), avec calcul des distances à partir de balises, points caractéristiques choisis en fonction des types de vols (triangles, aller et retour, distance avec 2, 3, 4 ou 5 points de contournement, quadrilatères). Jusque-là, je me contentais de mesurer au plus près ma trace GPS, mais même là je n’étais arrivé qu’à 90 km (pour une belle balade dans le massif des Aravis, il y a déjà quelques années en arrière).
Vol du 26 mars. En rouge la trace de mon GPS.
16 avril
16 avril
J’arrive à 10h00 à Marlens où je pose ma voiture, puis je tends le pouce pour monter au col de Lépine (vous savez, le site d’où on peut partir tôt le matin, pour pouvoir enchaîner les kilomètres). Passé le petit rituel des préparatifs suivis d’un petit café, je décolle avec une brisette de face. Ça monte tranquille, je me glisse le long de l’arête qui file au nord, puis je traverse un petit vallon pour arriver sur l’arête qui grimpe au Charvin et là… c’est la cata !
J’arrive à 10h00 à Marlens où je pose ma voiture, puis je tends le pouce pour monter au col de Lépine (vous savez, le site d’où on peut partir tôt le matin, pour pouvoir enchaîner les kilomètres). Passé le petit rituel des préparatifs suivis d’un petit café, je décolle avec une brisette de face. Ça monte tranquille, je me glisse le long de l’arête qui file au nord, puis je traverse un petit vallon pour arriver sur l’arête qui grimpe au Charvin et là… c’est la cata !
Je me retrouve dans une sorte de machine à laver (ou essoreuse, au choix), ça tabasse fort, c’est pas sain du tout. Je regarde au dessus de moi et m’attends à tout moment à recevoir mon aile sur la figure. J’avoue que je n’en mène pas large. J’essaie de comprendre ce qui se passe. Je crois être sous le vent du Charvin avec du nord qui rentre plus fort que prévu. En fait, je suis bien sous le vent, mais de celui qui remonte de la vallée de Faverges. J’apprendrai quelques jours plus tard que j’aurais dû gagner plus d’altitude avant de traverser, ça m’aurait (peut-être) évité de me retrouver dans cette zone si agitée.
Je me retrouve dans une sorte de machine à laver (ou essoreuse, au choix), ça tabasse fort, c’est pas sain du tout. Je regarde au dessus de moi et m’attends à tout moment à recevoir mon aile sur la figure. J’avoue que je n’en mène pas large. J’essaie de comprendre ce qui se passe. Je crois être sous le vent du Charvin avec du nord qui rentre plus fort que prévu. En fait, je suis bien sous le vent, mais de celui qui remonte de la vallée de Faverges. J’apprendrai quelques jours plus tard que j’aurais dû gagner plus d’altitude avant de traverser, ça m’aurait (peut-être) évité de me retrouver dans cette zone si agitée.
Ma décision est vite prise. Si je continue à voler dans ces conditions, je risque de finir au tapis. Alors, je pousse sur l’accélérateur, direction le milieu de vallée et en quelques minutes, je retrouve une aérologie plus tranquille. Je vise un grand champ, en bordure de la nationale et je me pose, quasiment à la verticale car ça souffle effectivement très fort. Je suis suivi de près par un autre parapentiste, visiblement très énervé de s’être aussi fait piéger.
Ma décision est vite prise. Si je continue à voler dans ces conditions, je risque de finir au tapis. Alors, je pousse sur l’accélérateur, direction le milieu de vallée et en quelques minutes, je retrouve une aérologie plus tranquille. Je vise un grand champ, en bordure de la nationale et je me pose, quasiment à la verticale car ça souffle effectivement très fort. Je suis suivi de près par un autre parapentiste, visiblement très énervé de s’être aussi fait piéger.
J'ai même pas fait 10 km ! Les 100 bornes, c’est pas pour cette fois !
J'ai même pas fait 10 km ! Les 100 bornes, c’est pas pour cette fois !
Pour la petite histoire, à la suite de cette tentative ratée, je file à Planfait d’où je redécolle. Ca vole à peu près correctement sous les dents de Lanfon, mais quand je traverse en direction du Veyrier … rebelote ! Décidément, c’est pas le bon jour. Accélérateur à nouveau et je vais me poser pour finir avec un demi, c’est plus prudent. Il y a des jours comme ça !
Pour la petite histoire, à la suite de cette tentative ratée, je file à Planfait d’où je redécolle. Ca vole à peu près correctement sous les dents de Lanfon, mais quand je traverse en direction du Veyrier … rebelote ! Décidément, c’est pas le bon jour. Accélérateur à nouveau et je vais me poser pour finir avec un demi, c’est plus prudent. Il y a des jours comme ça !