ACTE 3
20 avril
20 avril
Les conditions n’en finissent pas d’être bonnes pour le parapente, autant en profiter. Après avoir posé Guillaume à son collège, je file vers mon sité préféré (on est mercredi). Au décollage, ça met un certain temps à s’installer, une quinzaine de parapentistes piaffent d’impatience. A la première brisette, 3 ailes s’étalent, 3 Aircross (2 U6, le tout dernier modèle de l’ami Gibus et ma Usport). Je suis impressionné par l’allongement de la U6, déjà que je trouvais la Usport pas mal, là on change de repères. Je laisse les 2 autres partir devant moi, « y zont » l’air d’être des bons. Des 2, je connais Denis que j’ai rencontré à plusieurs reprises sur ce décollage. C’est la première fois qu’il sort sa U6 toute neuve. Jusque-là, il n’avait pas osé partir en cross avec et avait préféré sa bonne vieille voile (dont j’ai oublié le nom). C’est sûr que ce n’est pas en cross qu’il faut faire connaissance avec une nouvelle aile. Les 2 U6 ratent leur décollage (ça commence à thermiquer, c’est bon signe !), alors je pars le premier et file rapidement sur le Charvin. Maintenant, je connais bien les premiers kilomètres et je n’ai plus besoin de chercher. Les 2 U6 me rattrapent. L’une des deux enchaîne une série de fermetures impressionnantes, gare !
Les conditions n’en finissent pas d’être bonnes pour le parapente, autant en profiter. Après avoir posé Guillaume à son collège, je file vers mon sité préféré (on est mercredi). Au décollage, ça met un certain temps à s’installer, une quinzaine de parapentistes piaffent d’impatience. A la première brisette, 3 ailes s’étalent, 3 Aircross (2 U6, le tout dernier modèle de l’ami Gibus et ma Usport). Je suis impressionné par l’allongement de la U6, déjà que je trouvais la Usport pas mal, là on change de repères. Je laisse les 2 autres partir devant moi, « y zont » l’air d’être des bons. Des 2, je connais Denis que j’ai rencontré à plusieurs reprises sur ce décollage. C’est la première fois qu’il sort sa U6 toute neuve. Jusque-là, il n’avait pas osé partir en cross avec et avait préféré sa bonne vieille voile (dont j’ai oublié le nom). C’est sûr que ce n’est pas en cross qu’il faut faire connaissance avec une nouvelle aile. Les 2 U6 ratent leur décollage (ça commence à thermiquer, c’est bon signe !), alors je pars le premier et file rapidement sur le Charvin. Maintenant, je connais bien les premiers kilomètres et je n’ai plus besoin de chercher. Les 2 U6 me rattrapent. L’une des deux enchaîne une série de fermetures impressionnantes, gare !
Pendant que je vais sur le Charvin, je ne vois pas mes deux compagnons de vols qui partent directement sur la dent de Cons. Je les retrouverai plus tard. J’enchaîne le début du cross que je connais maintenant assez bien. Sur les pentes qui mènent à la dent d’Arclusaz, je me fais pas mal secouer (la condition sine qua non pour faire des bornes, c’est que ça thermique, donc qu’on se fasse secouer !). Je rejoins une des 2 U6 qui semble revenir par la vallée d’Albertville. Je me demande pourquoi il choisit cette option. En fait, j’apprendrai plusieurs jours plus tard qu’il vient de se faire un « vrac », aile en chiffon, perte d’altitude de plusieurs centaines de mètres et qu’il a failli ouvrir le secours à une centaine de mètres du sol… grosse frayeur ! Il me dira qu’il a été un long moment déboussolé, et qu’il lui fallu du temps pour retrouver ses esprits… et finir son cross quand même.
Pendant que je vais sur le Charvin, je ne vois pas mes deux compagnons de vols qui partent directement sur la dent de Cons. Je les retrouverai plus tard. J’enchaîne le début du cross que je connais maintenant assez bien. Sur les pentes qui mènent à la dent d’Arclusaz, je me fais pas mal secouer (la condition sine qua non pour faire des bornes, c’est que ça thermique, donc qu’on se fasse secouer !). Je rejoins une des 2 U6 qui semble revenir par la vallée d’Albertville. Je me demande pourquoi il choisit cette option. En fait, j’apprendrai plusieurs jours plus tard qu’il vient de se faire un « vrac », aile en chiffon, perte d’altitude de plusieurs centaines de mètres et qu’il a failli ouvrir le secours à une centaine de mètres du sol… grosse frayeur ! Il me dira qu’il a été un long moment déboussolé, et qu’il lui fallu du temps pour retrouver ses esprits… et finir son cross quand même.
Maintenant, j’ai 2 options, traverser la savoyarde ou tenter le tour du massif des Bauges et des Aravis. Je choisis la 2ème car j’ai vraiment envie de trouver la clé du passage de retour. Je file en direction de la dent de Pleuven où je fais un plafond à 3100, ce qui me permet de tracer directement sur le col de la Forclaz. Ca secoue pas mal dans le secteur, ce qui explique qu’il y a peu de monde en l’air. Je suis tout excité car les 100 km sont à portée d’aile. Direction le Parmelan puis la pointe d’Andey ; ce sont des secteurs connus, j’ai l’impression d’être chez moi.
Maintenant, j’ai 2 options, traverser la savoyarde ou tenter le tour du massif des Bauges et des Aravis. Je choisis la 2ème car j’ai vraiment envie de trouver la clé du passage de retour. Je file en direction de la dent de Pleuven où je fais un plafond à 3100, ce qui me permet de tracer directement sur le col de la Forclaz. Ca secoue pas mal dans le secteur, ce qui explique qu’il y a peu de monde en l’air. Je suis tout excité car les 100 km sont à portée d’aile. Direction le Parmelan puis la pointe d’Andey ; ce sont des secteurs connus, j’ai l’impression d’être chez moi.
Vu l’heure avancée, je décide de partir sur le Jalouvre par la vallée d’Entremont où je retrouve mon copain l’aigle de la dernière fois qui me refait une petite démonstration de vol en festons. Je fais le plein sur les rochers de Leschaux en compagnie d’un delta qui ne me suivra pas. Je passe le Jalouvre très haut, une rue de nuages me permet d’avancer vite tout en montant (l’idéal parapentesque). Je passe maintenant le mont Lachat (au-dessus du Grand-Bornand) puis traverse jusqu’à la chaîne des Aravis. La convection commence à se calmer et je n’arrive pas à remonter jusqu’à la crête, alors je me laisse glisser doucement vers la Clusaz.
Vu l’heure avancée, je décide de partir sur le Jalouvre par la vallée d’Entremont où je retrouve mon copain l’aigle de la dernière fois qui me refait une petite démonstration de vol en festons. Je fais le plein sur les rochers de Leschaux en compagnie d’un delta qui ne me suivra pas. Je passe le Jalouvre très haut, une rue de nuages me permet d’avancer vite tout en montant (l’idéal parapentesque). Je passe maintenant le mont Lachat (au-dessus du Grand-Bornand) puis traverse jusqu’à la chaîne des Aravis. La convection commence à se calmer et je n’arrive pas à remonter jusqu’à la crête, alors je me laisse glisser doucement vers la Clusaz.
Malheureusement, les nuages ont mis toute la vallée dans l’ombre. Je cherche un bon moment le thermique qui me permettrait de revenir à mon point de départ. Que nenni, ma foi, rien de rien. Je vais donc me poser à l’atterro officiel, un peu comme une patate d’ailleurs car ça fait 5 heures et demi que je suis en l’air et un peu engourdi.
Malheureusement, les nuages ont mis toute la vallée dans l’ombre. Je cherche un bon moment le thermique qui me permettrait de revenir à mon point de départ. Que nenni, ma foi, rien de rien. Je vais donc me poser à l’atterro officiel, un peu comme une patate d’ailleurs car ça fait 5 heures et demi que je suis en l’air et un peu engourdi.
A la maison, quand je décharge ma trace GPS, j’ai une petite déception car elle n’affiche que 80 km. Je mets un bon moment à comprendre car je suis sûr d’avoir passé la barre des 100. En effet, mon GPS est configuré pour enregistrer un point toutes les 15 secondes mais il m’a mangé la première heure de vol. J’ai fait en réalité un vol de presque 120 km. Objectif atteint ! Maintenant, CAP 200 ???
A la maison, quand je décharge ma trace GPS, j’ai une petite déception car elle n’affiche que 80 km. Je mets un bon moment à comprendre car je suis sûr d’avoir passé la barre des 100. En effet, mon GPS est configuré pour enregistrer un point toutes les 15 secondes mais il m’a mangé la première heure de vol. J’ai fait en réalité un vol de presque 120 km. Objectif atteint ! Maintenant, CAP 200 ???