C’est tout doux, régulier, comme une glissade… les vols du soir sont toujours ainsi, plein de douceur et de quiétude. On se laisse aller, on cherche l’atterro du regard, puis notre village, la nationale, le déco des aéromodélistes d’où je suis parti la dernière fois… On ne dit pas grand-chose, car dans ces moments là, les mots sont inutiles. Cette harmonie se partage en silence, comme pour mieux s’en imprégner. Un planeur vient nous saluer, il passe très près de nous, on voit nettement les mains des deux passagers qui s’agitent, on leur répond. On le revoit passer quelques minutes plus tard, mais sous nos pieds cette fois.