Le second vol avec Jérémy est nettement plus fort. Déjà au décollage car il y a du vent, je dois m’y reprendre à deux fois et décoller face à la voile (le régulateur* vient me voir et me conseille d’être prudent, voire d’attendre encore que ça se calme). J’ai toujours le lest de 10 litres car plus on est lourd, plus vite on peut aller et donc lutter contre la force du vent. Ça monte tout de suite et cette fois-ci, le bip bip de mon vario donne de la voix (hé, je ne vais quand même pas oublier mon matos à chaque fois !). L’air n’est cependant pas agité même si on sent qu’il y a du vent ; mon GPS m’indique par moments 60 km/h (vitesse sol). On va essayer de rester en l’air suffisamment pour que Jean-Marc qui redescend la voiture puisse assister à l’atterro. Je n’y arriverai malheureusement pas car je me suis trop avancé vers le lac et avec le vent qui rentre fort, je préfère ne pas insister. De même, je montre à Jérémy ce qui nous entoure, il y a du monde partout, c’est beau et coloré. Comme sa sœur, il est calme et ouvre des yeux tout ronds devant la beauté du paysage. Après ¾ d’heure de vol, on se pose à la verticale et pour éviter d’être traîné en arrière, je relève les mains au dernier moment, me retourne rapidement et affale la voile d’un coup sec. L’avantage de voler avec des poids plume, c’est que le pilote est le premier posé, facile pour la maîtrise de la voile. C’est pareil pour le décollage, la voile n’est pas encore au-dessus de nos têtes que les passagers ne touchent déjà plus le sol. Seul inconvénient, en vol, ils bouchent complètement l’horizon. Bon, avec quelques contorsions, on finit par voir la route.